Notre action en cours consiste à demander la protection du massif de la Tête de Chien afin que les démarches engagées pour sanctuariser ce site naturel remarquable, caractéristique du littoral azuréen, perdurent et aillent bien au-delà de l’installation du portail d’accès voulu par la commune.
« La Tête de Chien Sanctuarisée » titrait Nice-Matin en Janvier 2021, « … un site qui mérite d’être rendu piétonnier », exposait Mr. le Maire de la Turbie. La commune a approuvé cette mesure dans sa délibération 2021 – 73 du 11 octobre 2021 « … installation d’un portail d’entrée au site de la Tête de Chien, … contre les dégradations inévitablement induites par une sur-fréquentation ».
L’installation de ce portail et le projet de piétonisation qui conduit au promontoire du massif de la Tête de Chien est une réussite qui a été immédiatement accueillie, nous semble t-il, comme un bienfait. Aujourd’hui, après que le village a adopté un objectif de protection qui visait à sanctuariser la Tête de Chien, notre association s’exprime contre le développement d’une Unité Touristique, contre la privatisation de plusieurs parcelles et contre la création d’un nouveau quartier du village sur cet espace naturel remarquable.
Nous agissons par le biais de notre association nouvellement créée et nous demandons à ce que le rachat des ex-maisons de France Télécom soit effectué par le Conservatoire du Littoral pour un projet de remise à l’état naturel du site. Vous trouverez ci-joint le courrier adressé au Conservatoire du Littoral qui expose les arguments en faveur du rachat de ce bien, qui, par son attrait et par sa valeur environnementale, est un bien public. La Turbie est en effet assujettie à la loi Littoral par la DTA. La DTA (Directive Territoriale d’Aménagement) applicable depuis 2003 dans le département mentionne explicitement l’enjeu d’une protection du massif de la Tête de Chien venant renforcer la loi Littoral et situe la Turbie dans la bande littorale côtière.
Fait important : nos observations révèlent la présence de la nivéole de Nice, espèce végétale protégée, sur les 23000 mètres carrés du domaine des ex-maisons de France Télécom. Ceci constitue une raison majeure qui justifie le bien fondé de notre action de protection. Une raison fondamentale s’ajoute par ailleurs à la nécessité de sanctuariser des espaces naturels : il en va d’un intérêt public qui dépasse les frontières de la Commune. Il est en effet devenu inestimable, pour le climat et le bien-être des populations, de préserver, quand il est encore temps, des sites exceptionnels à proximité des zones urbanisées.
Nous devons rester attentifs au projet de modification n°7 du PLU en cours d’élaboration et à sa future enquête publique pour un zonage d’Unité Touristique. Ceci pour un projet privé et dénué d’intérêt général, au sens d’utilité publique conformément au L102-1 à L102-3 du Code de l’urbanisme. L’idée d’une privatisation de ce bien remarquable, maitrisé jusqu’alors par la puissance publique en tant que propriété d’un établissement public, doit nous alerter.
Suite à l’avis donné par la MRAe ( Avis conformes de la MRAe Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2023 ), Missions Régionales d’Autorité environnementale , notre vigilance nous a amenés à demander un recours gracieux et une étude environnementale à la MRAe.
Nous jugeons en effet que les fréquentations quotidiennes projetées de 135 personnes au sein de l’Unité Touristique ne sont pas compatibles avec la piétonisation approuvée par la Commune et les Citoyens. De plus la circulation et le stationnement des véhicules, qui n’a pas été étudié dans le cadre de l’avis donné par la MRAe, représente un impact, de notre point de vue, non-compatible avec la sanctuarisation du site et ses caractéristiques intrinsèques.
Par le biais de notre association, nous sollicitons le Conservatoire du Littoral afin que cet établissement public national œuvre pour un projet de remise à l’état naturel du site. Seule une maison de surveillance, pour les périodes critiques de risque d’incendie avec une salle de conférence pour les associations culturelles, scientifiques et sportives, mérite de demeurer sur ce site qui doit rester piétonnier et patrimoine public.